MANIFESTATIONS APRÈS LE RAMADAN : l’opposition et les activistes annoncent, le gouvernement menace

Ces derniers jours, la tension est montée d’un cran depuis la sortie médiatique de Sékou Koundouno ans les « Grandes Gueules » de nos confrères et partenaires de Hadafo Média, annonçant la reprise des manifestations dès après la fête de ramadan.

Cette annonce a été dès lendemain réitéré par troisième force politique du pays en l’occurrence L’UFR du président Sidya Touré, en déclarant clairement que les manifestations vont reprendre. Après quoi le gouvernement s’est fendu d’une déclaration de mise en garde contre toute manifestation en cette période de pandémie.

Samedi dernier dans la matinée, c’est le leader du puissant parti de l’opposition l’UFDG, en l’occurrence Cellou Dalein Diallo qui, à travers un tweet, a galvanisé sa troupe. Il a invité ses militants et sympathisants à être sur le qui-vive. Car, selon lui, seule la rue reste le recours pour les citoyens épris de démocratie et de justice. Il appelle à manifester pour la libération des acteurs du Front national pour la défense de la constitution qui, d’après  le président de l’UFDG, ont été illégalement arrêtés : 《En dépit de la forte propagation du coronavirus, y compris dans les prisons, malgré la trêve observée par le FNDC en raison de la pandémie, et les appels lancés par l’ONU et l’OMS à désengorger les prisons, Alpha Condé continue de faire arrêter et séquestrer des cadres du FNDC. Pour obtenir l’arrêt de ces persécutions et la libération de ses partisans, le FNDC n’a d’autre choix que de reprendre, dès après le carême, ses manifestations pacifiques》, a t – il fait savoir à ses militants.

D’après l’opposition et la société civile, le pouvoir en place malgré la pandémie continuerait à arrêter arbitrairement les activistes de la société civile et des acteurs politiques de l’opposition. Une situation qui irrite les pourfendeurs du régime Condé qui le soupçonnent de vouloir faire taire toute opposition, afin de dérouler son projet de candidature à un troisième mandat tout tranquillement.