Il aura fallu que l’attaque terroriste de Strasbourg se produise pour que la France puisse reconnaître l’existence de failles dans son dispositif de lutte antiterroriste qui n’a guère pu anticiper l’attaque à point nommé.​

Le Maroc, via ses services de lutte antiterroristes avait fourni à moult reprises des renseignements préventifs à ses homologues français, belges et espagnols ayant conduit à déjouer des attaques meurtrières d’envergure dans ces pays.​
Ainsi, suite à la recrudescence de la menace terroriste en Europe, la Belgique, l’Espagne et la France se sont associées avec le Maroc pour créer une cellule antiterroriste commune afin de sécuriser les fêtes de fin d’année et donc de neutraliser d’éventuelles attaques terroristes contre eux.​
Dans le cadre de cette cellule, les quatre pays se sont entendus pour renforcer au maximum la coordination entre leurs services de sécurité et de renseignement, aussi bien intérieurs qu’extérieurs.​
Le pivot autour duquel s’articule cette coopération est la mise à jour de bases de données et d’échange de renseignements sur des terroristes et des extrémistes susceptibles de passer à l’action dans ces trois pays européens. Un système sécuritaire déjà opérationnel et qui fonctionne 24h sur 24h.​
Quoiqu’il en soit, il est certain que la dernière attaque de Strasbourg, menée par un ressortissant français d’origine algérienne, a notamment incité les services sécuritaires français à renforcer leur coopération avec le Maroc en matière de lutte antiterroriste suite aux failles constatées dans leur dispositif qui n’a pas pu anticiper l’attaque de Strasbourg à temps.​
Il y a lieu de noter que l’Australie est très intéressé par l’efficacité de l’expertise antiterroriste marocaine à un point où elle semble souhaiter la consolidation de sa coopération dans ce domaine avec le Royaume du Maroc afin de tirer profit de son expérience.​
Au final, et sans vouloir tresser les lauriers aux services de renseignements marocains, tant intérieurs que extérieurs, force est d’affirmer que ces dernières années de nombreuses attaques terroristes ont pu être déjouées sur le sol européen suite à des renseignements marocains de première main au moment même où le Maroc n’a point subi d’attaque terroriste interne depuis avril 2011.
Sept ans après la dernière attaque terroriste majeure, la stratégie multiforme du Maroc pour lutter contre l’extrémisme islamiste semble porter ses fruits sur le plan de la sécurité et sert d’exemple à suivre.​

 

Farid Mnebhi pour GCO

Collaborateur de GCO au Maroc

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