Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, l’ONG ‘’Community Initiatives for Peace and developpment’’ (Cipad Guinée), poursuit la deuxième édition de sa campagne de reboisement. Vendredi 6 août 2021, elle était sur un  site de reboisement de 3400 hectares à Bondabon, dans la préfecture de Dubreka, coincé entre deux monts, le Mont Kakoulima et le Mont Dixinn, menacé depuis plusieurs années par les activités humaines.
Répertorié comme patrimoine forestier historique, le site de Bondabon est depuis dévasté par les activités de l’homme. C’est pourquoi l’initiative des organisateurs d’orienter un projet d’envergure en synergie d’action avec les conservateurs de la nature en vue d’apporter une solution idoine pour la conservation du site.
Une action qui a été fortement saluée par les habitants de Bondabon  à travers le Secrétaire général du quartier « La population de Bondabon est très contente de votre arrivée pour le lancement des activités de reboisement. Nous sommes très contents et nous sommes prêts à accompagner cette ONG Cipad Guinée pour la bonne réussite de ce reboisement. Car la population est convaincue que seul le reboisement peut nous éviter la sécheresse en Guinée », a promis Momo Camara.
Le Chef section préfectorale des eaux et forêts de Dubréka, estime pour sa part que cette action de reboisement est d’une importance capitale dans le cadre de la protection des cours d’eau: « C’est une suite logique qui doit continuer, le patrimoine forestier que vous avez l’honneur de visiter est régi par des textes juridiques dûment signés. Ces forêts ont été constituées en domaines protégés dans le but de protéger les rivières, les cours d’eau et leurs bassins hydrauliques susceptibles de favoriser la capitale en eau douce parce que ça ne contient pas de sel. C’est la raison pour laquelle elles ont été classées » rappelle Fassou Camara.
Pour inverser la tendance, il se joint à l’ONG pour interpeller les citoyens à l’action, avant de s’engager à l’entretien des plants : « En tant que conservateurs, notre action de reboisement est en parfaite adéquation avec la recommandation du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) qui dit que pour inverser la tendance, il faut reboiser. Partout il y a le réchauffement, seul le reboisement peut inverser la tendance. Alors, pour les trois premières années, il faut l’entretien. Les conservateurs sont formés à cet effet. Le site est menacé par les facteurs anthropiques, mais avec la présence des conservateurs et cette action de reboisement, je pense que ça va freiner cette tendance », souligne le Chef section préfectorale des eaux et forêts de Dubréka.
Quant au président de l’ONG, Mamady Aminata Touré, il a interpellé l’ensemble des acteurs socaux, étatiques et institutionnels autour de l’action de reboisement :« Pour un premier départ, nous avons piqué 12 500 plants ce matin. C’est une surface qui est grande, donc il va falloir de la synergie de tous les différents départements ministériels, les dix ambassades, 45 entreprises et éventuellement les 25 institutions nationales. Que chacun puisse se mobiliser pour être sur ce site, c’est un acte citoyen. Un département qui peut regrouper peut être 3500 fonctionnaires qui se mobilisent sur un site de reboisement, ça peut donner un message fort. Et je pense que chacun doit poser les mêmes actes ».
Enfin, il a dit toute sa satisfaction quant à la qualité de la mobilisation de son ONG sur le site de Bondabon.
Mamadou Aliou DIALLO pour GCO
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