L’élection du président Alpha Condé au pouvoir en 2010 continue de susciter des interrogations sur la crédibilité et la transparence des élections qui l’ont porté au pouvoir. Dans le débat politique, il se dit souvent qu’il a été élu par des malversations des militaires à l’époque au pouvoir.
Il y a quelques jours qu’Elie Kamano, le président du Parti Guinéen pour la Solidarité et le Développement (PGSD) soutenait à  son tour qu’Alpha Condé n’a gagné aucune élection en Guinée : »Si je vais aux élections avec Alpha Condé, je le battrais (…). Il n’a battu personne dans une élection en Guinée. On sait ce qu’il a fait pour être au pouvoir », avait-il déclaré  dans une émission radiophonique.
Cette opinion est vient d’être rendue plus plausible avec la transcription d’un audio d’une conversation de Kiridi Bangoura sur la relation entre Sekouba konaté et le président Alpha Condé, quelques jours après la déclaration du reggaeman devenu farouche opposant du système Condé.
Dans cet audio, le ministre secrétaire général à la présidence reconnaît le rôle joué par Sekouba Konaté pendant la transition pour permettre l’ascension du RPG au pouvoir : « L’ambassadeur a dit quelqu’un chose d’important. Il faut que cette fois-ci, je le dis à mon ami et à mon frère, il a l’intérêt moral, politique qu’il soit à l’aise (…). Sans lui [Sekouba Konaté], on ne serait jamais au pouvoir. Vous savez pourquoi ? C’est moi qui ai fait les 24 points. C’est lui qui a dit ‘réglez-moi les dysfonctionnements pour que vous allez aux élections’. S’il avait dit ‘non, les 24 points existaient lors du premier tout de la présidentielle, vous avez fait l’élection, continuez’. Là où j’ai vu qu’il soutenait le président, il a dit ‘tout ce que vous avez signalé et mis sur papier, respectez ça avant d’aller’. Tant qu’il tenait cette position-là, on était bons. On a pu refaire un retard extraordinaire. Sans ce temps et son autorisation, on n’aurait pas pu. Je le dis entre Dieu et moi. Si j’avais un doute sur lui et sur le président, je ne serais pas venu à cet entretien. Je ne me mêle jamais de dossiers où je ne suis pas convaincu que les deux parties ont intérêt à ce que le dossier marche. », a-t-il expliqué à son interlocuteur.
Nous savons tous que la transparence des processus électoraux en Afrique reste un problème majeur de la démocratie dans le continent. Cet audio fait le buzz actuellement sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter.
L’authenticité de cet audio aux yeux des observateurs, ne fait débat, mais la réaction des intéressés est aussi attendue. A mon qu’lls ne décident tout simplement de zapper la partie!
A suivre.
Bokhidi KENDE pour GCO
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