Le chef d’Etat ivoirien Alassane Ouattara s’en est pris à Simone Gbagbo. Il a fait remarquer que l’ex-première dame de la Côte d’Ivoire, n’a pas été une bonne conseillère de son mari.
Interrogé dans une interview par les journalistes de Paris Match sur le fait qu’il n’accorde pas l’amnistie à Laurent Gbagbo comme il l’a fait pour son épouse Simone, Alassane Ouattara a fait savoir : « C’est vrai, j’ai levé toutes les poursuites contre 800 personnes qui étaient mêlées à la crise post-électorale, dont Simone Gbagbo. Je n’ai pas voulu être le chef d’Etat qui enverrait une femme devant la CPI. Elle a sans doute été une mauvaise conseillère de son mari, mais c’est lui qui était responsable », a-t-il expliqué.
Rappelons que Simone Gbagbo, épouse de l’ancien chef d’Etat ivoirien Laurent Gbagbo, avait été arrêtée en 2011 en compagnie de son époux, et jugée pour sa présumée implication dans les tueries du marché d’Abobo, dans la violente répression de la marche des femmes d’Abobo et pour sa participation à une cellule de crise qui planifiait et organisait des attaques, à travers des milices et des forces armées proche du régime de Gbagbo.
Après dix mois de procès à rebondissements, l’ex-première dame a été condamnée en 2015 à 20 ans de réclusion pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Le 28 mars 2017 lors de son second procès en assises cette fois pour « crime contre l’humanité », elle a été acquittée. Un acquittement qui sera cassé le jeudi 27 juillet 2018 par une ordonnance de la Cour Suprême après que la partie civile se soit pourvue en cassation.
Alors qu’on s’acheminait vers un procès en assises, le président de la Côte d’Ivoire prend le contre-pied de la justice en signant une ordonnance portant amnistie de 800 prisonniers issus de la crise post-électorale hormis les militaires et tous ceux qui se sont rendus coupables de crimes de sang.
Source : La vraie info