Kouadio Konan Bertin dit KKB, découvrez son CV dont la candidature pour la présidentielle a été accepté par le Conseil constitutionnel.

Je m’appelle KOUADIO Konan Bertin dit KKB. Je suis né le 26 décembre 1968 à Lakota. J’aurai 45 ans révolus en décembre prochain.

Je suis l’aîné d’une fratrie de six enfants. Mon père, le regretté KOFFI Kouadio Mathieu, était originaire de Bocanda. Ma mère non plus n’est plus de ce monde. Elle s’appelait DAGO Guizo Delphine, et venait de Lakota.

C’est au Collège d’Enseignement Général de Fresco que j’ai passé le BEPC. J’ai ensuite poursuivi ma scolarité au Lycée Classique Moderne 1 de Bouaké. Depuis 1995, je suis titulaire d’une Maîtrise d’allemand, option Communication d’entreprise, obtenue à l’Université d’Abidjan. Je suis, comme on peut le voir, un pur produit de l’enseignement public ivoirien d’avant la crise.

Depuis décembre 2011, je suis Député à l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, élu à Port-Bouët. Je suis membre du Bureau Politique du PDCI-RDA, membre du Secrétariat général, président de la JPDCI.

J’ai connu le PDCI-RDA dès le collège à Fresco. Mais ma fréquentation de ce parti en ce temps-là n’était que quelque chose de timide. C’est le bouillonnement universitaire des années 90, consécutif au rétablissement du multipartisme en Côte d’Ivoire, qui décidera réellement de mon engagement dans ce parti.

En 1990, sitôt la restauration du multipartisme, apparaît la FESCI, syndicat étudiant qui n’était autre qu’une excroissance, en milieu universitaire et scolaire, de l’opposition politique naissante. Son action se caractérise par des outrances dans le comportement et une injustice dans les appréciations, qui m’apparaissent tout de suite inacceptables, au regard de ce qu’avait fait Félix Houphouët-Boigny pour l’éducation de la jeunesse ivoirienne. Et je prends la décision de faire pièce à la FESCI pour défendre l’œuvre de Félix Houphouët-Boigny à l’université.

Je participerai ainsi, avec d’autres camarades, à la création de la Jeunesse Universitaire et Scolaire du PDCI-RDA. C’est de ce mouvement que naîtra, en 1991 à Yamoussoukro, la JPDCI. J’en dirige les sections des résidences universitaires de Port-Bouët et Vridi, avant d’accéder à la présidence nationale en juin 2003.

Je n’oublierai jamais un désastre de cette folle époque où l’histoire semblait s’enfoncer dans la nuit : le coup d’État de décembre 1999. Décapiter si cruellement la démocratie à dix mois de la fin d’un régime régulièrement élu, c’était un acte que je n’avais pas accepté. Et c’était là que la JPDCI allait s’engager avec courage et détermination pour obtenir le retour du président déchu dans le jeu politique national.

Cette époque et l’épopée qu’elle a générée peuvent être la matière d’un récit abondant. Je ne doute pas que les historiens s’y pencheront un jour. J’aimerais, pour ma part, ne m’arrêter ici qu’au souvenir du PDCI-RDA qui m’a attiré, du PDCI-RDA qui m’a séduit, et où j’ai décidé de m’engager.

C’était un parti présent partout, un parti à l’implantation nationale. Des sections et des sous-sections étaient disséminées sur toute la surface de notre pays. Autour du tronc et sous les branches de l’imposant baobab qu’était le président Félix Houphouët-Boigny, se groupaient en rangs serrés des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux, dont les principales figures s’appelaient au nord, Mamadou Coulibaly, Lamine Diabaté, Balla Kéita, au centre Djibo Sounkalo, Jean Konan Banny, Camille Alliali, Aoussou Koffi, au sud Philippe Yacé, Mathieu Ekra, Jean-Baptiste Mockey, à l’est Yaya Ouattara, Tanoe Appagny, Lambert Amon Tanoh, à l’ouest Marcel Laubhouët, Charles Bauza Donwahi, Paul Guy Dibo, Émile Kéi Boguinard. Notre parti était, en ce temps-là, un lieu de rencontre et de fraternité, un creuset de l’unité nationale

Plus encore qu’un espace de rassemblement, le PDCI-RDA était un parti au service de la construction et du développement du pays. La formation des jeunes avait été un souci et un objectif du président Houphouët-Boigny depuis 1946. Il était parvenu ainsi à susciter des talents, à les féconder, à fédérer des énergies. Tous les secteurs d’activités du pays se sont trouvés ainsi, sous sa houlette, dotés d’une phalange de cadres nationaux qualifiés, qui faisaient assaut de compétence avec les assistants techniques expatriés qu’ils étaient appelés à remplacer progressivement.

C’est ce PDCI-là que je rêve de faire revivre à notre époque. C’est lui que je veux proposer aux hommes et aux femmes de notre génération. Mes convictions sont nées de l’observation des valeurs que les animateurs de ce PDCI-là montraient dans leur manière d’être, leur manière de travailler, leur manière de vivre. Mon ambition est de retrouver un PDCI où l’origine géographique, sociale et religieuse ne sévit pas au détriment de l’amour du pays, de la quête de son unité, du désir de son progrès. Je veux faire renaître des valeurs éternelles hélas passablement abîmées aujourd’hui par une certaine gouvernance.

Source: Yeclo