Trop souvent la gestion de la pandémie a été dénoncée par la société civile guinéenne. Elle a été taxée d’être politique, utilisée pour empêcher les manifestations du FNDC et de toute autre revendication sociale.
Cette hypothèse semble se confirmer avec les différentes conventions et manifestations de soutien accordées aux partisans de la mouvance présidentielle. La plus récente manifestation est celle qui a été organisée en faveur du président de la République qui s’est déroulée jusqu’au abords du palais Sèkhoutouréya.
Dénonçant cette attitude du gouvernement guinéen, Dansa Kourouma, président du CNOSCG parle de  « deux poids deux mesures », au détriment de la société civile mais aussi de la société : « Plusieurs fois l’opposition a été empêchée ou la société civile d’ailleurs, de mener des activités en leur opposant l’état d’urgence sanitaire. Mais, en contrepartie les partisans et les soutiens du pouvoir, organisent des conventions des congrès et des manifestations de soutien…ça s’appelle tout simplement du deux poids deux mesures. »a – t-il fustigé.
Le Président du CNOSCG très remonté contre cette injustice a fait savoir que les jeunes qui ont manifesté sans être inquiétés, n’avaient l’autorisation d’aucune autorité et, malgré cela, personne n’a été inquiété.
Pour lui, si dans les jours à venir, les populations se refusaient de respecter les mesures barrières, l’État n’aura aucune raison de faire usage de la répression : « Si la population aussi fait autant, il n’y a pas de possibilité de faire de la répression. Ceux qui ont fait la manifestation à Kaloum. Ces jeunes qui étaient dans la rue, n’ont pas eu l’autorisation de la commune, n’ont pas eu l’autorisation du gouvernorat, pour faire leur manifestation. Et ils ont manifesté jusque devant le palais présidentiel. Une foule compacte qui ne respectait aucun geste barrière. Ça, c’est un acte qui mérite d’être condamné. »
Avant de pointer du doigt la gestion discriminatoire du ministre de la décentralisation et du territoire Bourema Condé qui, a toujours dit que la loi est plus fort que n’importe qui à la veille des manifestations du FNDC : « Le ministre de l’administration du territoire. Je l’attendais hier pour qu’il puisse prendre la parole, comme il a l’habitude de faire à la veille des manifestations de l’opposition », a-t-il dénoncé avec hargne.
L’argument de la covid19 a été toujours brandi pour empêcher les partis politiques et le front national pour la défense de la constitution de manifester.
Bokhidi KENDE pour GCO
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