Certains sont nés pour trouver et d’autres sont nés pour chercher, c’est le cas du jeune Aimé qui est née et a grandir dans une famille pauvre.

Aimé est un jeune homme de 26 ans qui a fait des études à Yopougon au Collège LKM de Yopougon Bananeraie. Il raconte son histoire pour démotiver les jeunes qui pensent à se sacrifier pour pouvoir sortir de la pauvreté…

Jeune adolescent, Aimé raconte qu’il a grandi dans un quartier très précaire appelé Gesco. «Nous manquions de presque tout, et pour pouvoir avoir à manger c’était très compliqué, parce que ma maman vendait au marché. J’ai eu la chance d’être orienté dans ce collège privé, où j’ai été vraiment frustré. Après mon BAC en 2016, j’ai pris la décision de suivre mes amis avec qui je « broutais »  au Bénin pour faire des sacrifices pour avoir la puissance. Nous avons cotisé la somme de 150.000 fr pour aller, le séjour compris. Arrivés au Bénin, le plus âgé de notre groupe nous a conduis dans un village à plusieurs kilomètres de la capitale pour voir une vieille. Cette vieille, vraiment fait très très peur, elle avait un œil tout blanc et un autre qui ressemblait à celui d’un félin » raconte-il.

Avec une volonté farouche de finir une bonne fois pour toute avec cette pauvreté Aimé s’est psychologiquement armé de courage, et à pratiquer tous les rituels qu’elle les demandait.

«On a dormi dans un cimetière, deux jours et après la vieille nous a demandés de prendre avec nous des fétiches que nous devions adorer car c’est ceux ci qui allaient vomir l’argent dont on avait besoin. Le hic c’était que nous pourrions pas investir avec cet argent. Arrivés au pays on a pris une maison à Marcory de 4 pièces grâce à nos économies et avons commencé à adorer nos différents fétiches… peu de temps après c’était des liasses de billets que ramassions près des fétiches.

Nous nous sommes séparés et moi j’ai acheté une villa à Abatta et une autre pour ma famille vers Angré. Ma voiture est une brabus. Bizarrement à chaque fois je veux ouvrir une entreprise ou un commerce, je rencontre toujours un problème de douane ou quelque chose d’autre. J’ai pas le droit d’avoir un enfant avec une fille, car je mettrais la vie de la fille en danger donc je peux pas avoir d’héritier, tout cet argent ne me sert vraiment à rien. Bien vrai que ma famille est sortie de la pauvreté, mais je souffre car j’ai perdu le goût à la vie, l’argent n’est plus un souci mais je ne suis plus moi même. Vraiment je pense pas pouvoir revenir en arrière et ça me fait vraiment mal », témoigne-t-il.

Source: Autre info, Ivoire.Info