Samedi 15 août, les pratiquants catholiques ont fêté l’Assomption : pour ceux qui ne pratiquent pas la religion catholique, c’était l’occasion de profiter d’un jour férié en pleine période estivale. Pour l’Eglise catholique, l’Assomption célèbre la mort, la résurrection, l’entrée au ciel et le couronnement de la Vierge Marie. Au Pèlerinage national, samedi 15 août à Lourdes, le cardinal Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, a célébré la messe de l’Assomption. Un pèlerinage essentiel pour les catholiques pratiquants qui réunit en temps normal entre 20 000 et 25 000 croyants.

Cette année, en raison des mesures sanitaires strictes liées à la propagation de l’épidémie de coronavirus, le site religieux a limité à 5 000 personnes la messe du 15 août. Le père Vincent Cabanac, directeur du pèlerinage national, a tenu à saluer le personnel médical, des professionnels qui « ont donné leur vie en soignant ». Il a par ailleurs déploré « des moments qui devaient être partagés et ont été vécus dans la solitude », tout en appelant les fidèles à une « prière particulière » pour les victimes de la catastrophe à Beyrouth.

L’édition 2020 de l’Assomption a été perturbée par la pandémie de coronavirus, mais plusieurs processions ont été néanmoins maintenues aux quatre coins du pays. Cependant, elles se sont déroulées en effectifs souvent réduits, afin d’éviter tout risque de propagation du coronavirus. À Paris, le rassemblement de Montmartre a bien eu lieu, mais avec 400 personnes, contre 2 000 habituellement, d’après les premières estimations. D’autres processions ont été organisées, notamment à Bayeux, Lyon ou à Savenay, mais aussi à Lourdes, région fortement impactée par la pandémie.

Assomption et jour férié

La date de l’Assomption donne lieu chaque année à un jour férié, qui tombe donc un samedi en 2020. Ce jour férié de l’Assomption fait donc partie des 11 jours légalement définis comme tels par le Code du travail dans la majeure partie de la France. 11 jours comprenant des fêtes religieuses (Lundi de PâquesJeudi de l’AscensionLundi de PentecôteToussaintNoël) aussi bien que civiles (Jour de l’anFête du TravailFête de la victoire du 8 mai 194514 juillet et 11 novembre). La fête de la Sainte-Marie (tout court) tombe également le 1er janvier. À noter que contrairement à la date de l’Ascension, qui varie d’une année sur l’autre, mais se situe chaque fois 40 jours après le dimanche de Pâques, celle de l’Assomption ne change pas. Elle tombe chaque année le 15 août.

Date de l’Assomption

La fête religieuse fixe de l’Assomption se célèbre le 15 août depuis le VIe siècle, avec l’instauration par l’empereur byzantin Maurice, dans son empire, d’une fête de la Dormition de la Vierge Marie à cette date. L’objectif, semble-t-il, était à l’époque de commémorer l’inauguration du Sépulcre de Marie, une église érigée spécialement pour la Vierge montée au ciel. Depuis devenue fête liturgique dans l’Eglise catholique, l’Assomption est l’occasion de nombreuses processions dans les paroisses de cette confession. En France, depuis la consécration de la France à la Sainte-Vierge par Louis XIII le 10 février 1638, les processions sont traditionnellement suivies de festivités.

Le monarque aurait d’abord consacrée sa personne et son Royaume à la Vierge Marie « dans le secret de son coeur », avant de l’implorer de lui donner un héritier, alors attendu depuis 22 ans. Une grossesse ne tarde pas à suivre pour Anne d’Autriche, après l' »apparition » de Marie et l’exécution des neuvaines (des prières ciblées sur un souhait et répétées neuf jours de suite), mais aussi des processions organisées dans les paroisses le 15 août. Dès la confirmation de la grossesse, Louis XIII publie l’Edit officiel qui consacre cette fois solennellement la France à Marie*. Louis XIV naîtra l’année suivante.

Définition et signification de l’Assomption

Au sens où nous nous y intéressons dans ce dossier, « Assomption », à ne pas confondre avec « Ascension« , désigne une fête chrétienne bien particulière. Cette dernière célèbre un « enlèvement », et pas n’importe lequel : celui de la Vierge Marie. Ainsi, le terme « assomption », issu du latin « assumere », veut dire « prendre, enlever ». Dans le cas de l' »Assomption », il réfère à l' »enlèvement au ciel » de Marie. Autrement dit, au transfert dans les cieux de son corps comme de son âme. Chaque 15 août, l’Assomption fête en une fois la mort et la résurrection de la mère de Jésus-Christ, mais aussi son entrée au paradis et son couronnement. Un dogme religieux basé sur des écrits théologiques datant de l’Antiquité, des légendes et des apocryphes (écrits à l’authenticité non établie), mais pas sur des écrits propre à l’Evangile.

Vous est-il déjà arrivé de buter sur « Ascension » et de dire « Assomption », et vice-versa ? Ou, tout simplement, de confondre les deux événements ? Si les deux termes se ressemblent et pointent tous deux la même action, ils désignent deux « événements » différents pour les chrétiens.

Assomption et ascension

Source : https://www.linternaute.com/