Depuis quelques jours, des informations circulent abondamment sur les réseaux évoquant une rencontre officieuse entre le Chef de l’état, Alassane Ouattara et les ex-com Zones, aujourd’hui gradés au rang d’officiers dans l’armée Ivoirienne.
Au-delà de la véracité ou non de cette information, dont les contours restent encore suffisamment complexes à cerner, la question de la loyauté de ces officiers à l’actuel dirigeant Ivoirien, a toujours constitué un enjeu de taille dans la gestion de la sécurité d’état, et ce, depuis la défection de l’ex Numéro 2 du régime en place, Guillaume Soro, dont la proximité avec ces chefs de guerre, est un secret de polichinelle. Pendant 8 ans, de Septembre 2002 à Avril 2011, ces soldats, issus pour la plupart des rangs de l’armée Ivoirienne, ont servi sous ses ordres.
S’ils se sont engagés militairement pour porter Alassane Ouattara au pouvoir, lors de la crise postélectorale de 2011, c’est d’abord sur instruction de l’ex-Secrétaire général de la rébellion des Forces Nouvelles (FN), dont ils étaient les responsables militaires. Et l’actuel Président, leur doit également la consolidation de son régime dans les premières années de sa prise de pouvoir, où leur loyauté aura permis d’étouffer les nombreuses attaques sporadiques contre le régime encore vacillant d’Alassane Ouattara.
A quelques encablures de la présidentielle d’Octobre 2020, censée mettre fin au mandat constitutionnel du technocrate de Bretton Woods, les donnes ont changé. Guillaume Soro est en exil politico-judiciaire en France, après un mandat d’arrêt international émis contre lui par la justice Ivoirienne, et de lourdes suspicions pèsent sur eux, du fait de leur proximité évidente avec ce dernier, accusé par les autorités, de tentative de déstabilisation.
Derrière les apparences conviviales de la rencontre du 25 Décembre dernier, entre eux et le Chef de l’état, beaucoup à Abidjan, n’ont pas tardé à soupçonner une collaboration ‘’forcée’’, vu le caractère spontané de cette rencontre qui intervenait, faut-t-il le souligner, 48 heures à peine, après le retour manqué de Guillaume Soro à Abidjan.
7 mois après cette rencontre, que l’on pourrait aisément qualifier ‘’de crise’’, l’on est tenté de s’interroger sur la vérité qui se cache en dessous du marigot des relations entre ces officiers et le dirigeant Ivoirien, qui jusqu’à présent, paraît plutôt tranquille.
Dans sa volonté de briguer un troisième mandat, malgré tout, Alassane Ouattara pourra-t-il compter sur la loyauté de ces chefs de guerre, dont le soutien pourrait être déterminant pour le rassurer dans cette aventure jugée à hauts risques, par de nombreux observateurs nationaux et internationaux, au regard des tensions politiques actuelles ?
Une interrogation à laquelle, seuls les initiés du clan pourraient être en mesure d’apporter un aperçu de réponse.
Source: Autre Presse