Didier Drogba ne sera plus de la course au poste de président de la Fédération ivoirienne de football (FIF). Pourquoi a-t-il perdu ? Hermann Aboa répond.
On reproche tous, à tort ou à raison, à Didier Drogba sa « main dure ». Je lui en voulais personnellement pour son silence coupable face à la furia contre le camp Gbagbo suite à la crise postelectorale de 2011. On ne le devrait peut être pas. Didier Drogba traîne ses défauts à lui comme d’ailleurs chacun de nous.
Cependant, tous ceux qui jusque-là ont œuvré ou œuvrent pour que sa candidature à la présidence de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) n’aboutisse savent bien que l’ancien international est le meilleur profil pour le challenge qui attend.
Là ou l’on attend que ses détracteurs relèvent les insuffisances de son projet pour la fédération, ceux-ci lui opposent des griefs de vestiaires. « Drogba ne vient pas aux réunions » ; « On a dit à Drogba de ne pas tirer de penalty lors de la finale de la CAN qu’on a raté » ;
« Drogba n’avait pas accepté d’être candidat quand on le lui avait suggéré en 2017″…. Des prétextes aussi fallacieux les uns que les autres. Et ils n’ont même pas honte de multiplier les plateaux pour tenter de convaincre sur leur forfaiture.
A vrai dire, ils se cachent derriere ces prétextes bidons pour se tailler une conscience de moralisateurs et faire passer Didier pour un voyou, pour quelqu’un qui se fait destester par tous. Ils veulent complexer cet héros national des heures de vraies gloires internationales du football Ivoirien.
Didier Drogba est en effet victime de complot de sorciers, aigris et jaloux de la gloire et de l’onction populaire dont il jouit. Ce privilège naturel que tous ceux qui veulent ainsi l’humilier n’ont jamais pu obtenir.
Vous pouvez détester Didier Drogba. C’est votre droit. Nul ne peut vous empêcher d’en jouir. Personne ne vous en voudra non plus. Mais, de grâce, ne cherchez pas à le faire passer pour le problème. Drogba n’a pas la tête d’un monstre.
A l’occasion de cette campagne pour la FIF, un de ses plus grands soutiens a d’ailleurs été son coéquipier Yaya Touré que les mauvaises langues avaient à tort présenté comme pire ennemi de Didier Drogba.
Si Didier perd ainsi la bataille de la FIF, ce n’est point parce qu’il n’en aurait pas le coffre. C’est juste que les acteurs de FC Rouages » auront préféré leurs intérêts nombrilistes à ceux d’un peuple en demande d’un management moderne efficace de son football.
En attendant que ce soleil se lève un jour, réjouissez-vous, jubilez donc. Demain est un autre jour. Didier aura tout de même essayé !
Source : Lavraieinfo