Le Ministre d’Etat à l’Environnement, aux Eaux et Forêts, Mr Oyé Guilavogui et le Représentant résident du PNUD en Guinée, M. Luc J. Grégoire ont présidé hier Jeudi 9 Juillet 2020, par visioconférence, l’atelier de lancement du processus d’actualisation de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) de la République de Guinée.
Cette rencontre appuyée par le PNUD Guinée, et ses partenaires de réalisation, la Banque mondiale, l’Agence Française de Développement, le Fonds vert climat et la Banque Africaine de Développement BAD, a réuni une centaine de participants issus d’une dizaine de départements techniques comme l’agriculture, les hydrocarbures, le développement économique, les transports et l’environnement, mais aussi du secteur privé et de la société civile. Plusieurs experts nationaux et internationaux en matière d’environnement et de changement climatique ainsi que des Cadres du Ministère de l’Environnement, des Eaux, du Programme National Environnement et le Chargé de Programme Environnement et Développement durable du PNUD, Mr Mamadou Ciré Camara, ont participé à cette Visioconférence de lancement.
En 2015, la République de Guinée, à l’instar des Pays,  Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, a élaboré et adopté le document portant sur la Contribution Déterminée au niveau National (CDN). Ce document expose les engagements du pays en matière d’adaptation et d’atténuation face aux changements climatiques. Il s’avère que les CDN actuels entraînent collectivement une augmentation de la température de 2,9 à 3,4 degrés Celsius d’ici 2100.
Ce premier tour d’amélioration de Contributions Déterminées au niveau National (CDN) intervient à un moment crucial où les effets du changement climatique continuent à s’intensifier partout dans le monde : l’augmentation de la fréquence des conditions météorologiques extrêmes, la perte de biodiversité, l’élévation du niveau de la mer et les sécheresses.
La République de Guinée, comme tous les autres pays du monde, est confrontée au dérèglement climatique et subit déjà ses conséquences néfastes tant dans ses ressources, ses zones écologiques que ses populations vulnérables exposées à des risques de plus en plus intenses.  Les efforts supplémentaires sont à consentir pour l’actualisation et la mise en œuvre de la CDN.
En octobre 2020, les pays sont invités à soumettre leurs CDN actualisées au Secrétariat de la Convention Cadre des Nations Unies pour les Changements Climatiques (CCNUCC), conformément aux directives de l’Accord de Paris et au Livre des règles adopté lors de la COP24.Changement climatique : la Guinée lance le processus d ...
Les échanges de l’atelier ont essentiellement porté sur :
•          Le Partage la « Promesse Climatique du PNUD » ;
•          L’état de mise en œuvre de la CDN de 2015 et les leçons apprises ;
•          La Présentation du rapport de cadrage pour recueillir les contributions des participants et leurs commentaires sur la démarche et le lancement officiel de la collecte de données ;
•          l’Etablissement d’une vision sur l’ambition dans la CDN actualisée, notamment sur le volet atténuation.
•          L’Echange avec les Partenaires Techniques et Financières sur les projets et programmes en cours, dans la lutte contre les changements climatiques.
Le Représentant résident du PNUD, dans son intervention après avoir exhorté les participants à utiliser toutes les expériences accumulées ici et ailleurs afin d’identifier les meilleures options réalistes en matière d’adaptation et d’atténuation pour produire un document de qualité pouvant mobiliser les ressources internes et catalysant les ressources externes pour assurer à la Guinée un développement durable plus résilient. C’est pourquoi, je lance un appel solennel à tous les partenaires au développement pour une mutualisation des efforts pour appuyer le Gouvernement à l’actualisation de la CDN plus réaliste mais aussi à sa mise en œuvre. Les populations guinéennes et les générations futures, comptent sur vous, c’est pourquoi, l’implication de chacun et chacune d’entre vous est plus que nécessaire dans ce processus afin que la CDN de la Guinée reflète les besoins nationaux et le potentiel nécessaire pour contribuer pleinement aux objectifs mondiaux de réalisation d’une voie à faibles émissions de carbone et résiliente au climat d’ici au milieu du siècle.
Guinée : les recettes budgétaires ont dépassé les prévisions grâce ...Pour rappel, un atelier national de concertation sur l’actualisation et la révision de la Contribution Nationale Déterminée (CDN) de la République de Guinée avait été organisé en Novembre 2019 à Conakry avec l’appui du PNUD et de la BAD et dont la principale recommandation était de conduire le processus d’actualisation à son terme.
M.  Oyé Guilavogui, Ministre d’Etat à l’Environnement, aux Eaux et Forêts, dans son discours de lancement, a commencé par apprécier les efforts du PNUD dans l’accompagnement dans la réalisation des projets Environnement et Changement climatique avant d’indiquer que : le contexte mondial dominé par la crise du COVID19, avec notamment l’annulation de la COP 26 sur le climat, ne doit pas être à l’origine de l’abandon sur les engagements déjà entrepris.  Nous nous attendons à plusieurs résultats dont l’obtention d’informations sur la CDN validée et le partage d’expériences sur les acquis et les défis à relever. C’est le lieu de vous informer que la Guinée a bénéficié, à travers la promesse climatique du PNUD, d’un appui pour l’actualisation de sa CDN. Le principal résultat attendu dans l’actualisation de la CDN est de rendre les engagements plus robustes en prenant mieux en compte les questions de genre, en intégrant des données plus récentes et des secteurs émetteurs de gaz à effet de serre négligés en 1994.
En effet, la République de Guinée a bénéficié, à travers la « Promesse Climatique du PNUD », un appui pour l’actualisation de sa CDN qui  permettra de (i) renforcer le cadre institutionnel de la CDN, (ii) de revoir les actions sur la base de données plus fiables et plus pertinentes, (iii) prendre en compte des secteurs d’émissions de GES dont le taux était faible en 1994, (iv) évaluer les coûts d’investissement et de financement de la CDN, (v) suivre les progrès accomplis et renforcer la transparence et, (vi) partager les connaissances et les leçons apprises.
Mamadou Saliou DIALLO pour GCO
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