Annoncée dans l’adresse à la nation du chef de l’État pour le 29 juin, la réouverture des écoles pour les classes d’examen exclusivement, a été tout, sauf effective. 
La raison directe avancée est le léger report de la réouverture annoncée à travers un communiqué radiotélévisé, à quelques heures de la date du 29. L’autre raison non avouée est le manque d’équipements sanitaires dans les différentes écoles en cette période de pandémie.
Dans le discours du ministre sortant Mory Sangaré, il a été dit en substance que les écoles seront dotées d’équipements sanitaires dont entre autres ; des kits sanitaires, des bavettes, des thermo-flash et que même les enseignants et les élèves seront testés au covid19, avant le démarrage des cours.
Cependant, selon le constat des journalistes dans plusieurs écoles à travers le pays, le plus grand nombre d’écoles, pour ne pas dire toutes les écoles publiques, n’ont reçu aucun équipement pour l’heure. Le peu d’écoles qui ont ouvert se sont servies des quelques kits distribués à l’occasion de la pandémie d’Ebola.
Cette  ouverture dite graduelle n’aurait – elle pas de conséquences sur le niveau d’évolution des programmes dans les différentes écoles ? Peu importe les conséquences, au niveau du ministère de l’enseignement secondaire, cet aspect n’est certes pas important, l’essentiel était simplement la reprise des cours.
Avec cette mauvaise  communication  ou du moins double communication du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, beaucoup d’élèves et enseignants se sont rendus le matin dans les différents établissements qu’ils ont trouvés, hélas sans équipements!
Il faut aussi rappeler que cette réouverture est aussi menacée par le boycott du syndicat des enseignants des écoles privées de Guinée. Une menace que le nouveau ministre Bano Barry, avait minimisée pour un début, avant de se raviser…  Beaucoup de ministres ont pêché dans ce ministère, en négligeant la portée des revendications des enseignants.
Aliou BAH pour GCO
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