L’artiste musicien, guitariste et arrangeur, Ansoumane Camara alias 《 Petit Condé 》, a tiré sa révérence des suites de maladie. Alité depuis quelques semaines à Ignace Deen, le doigté magique a rendu son dernier souffle le matin du 15 juin 2020.
Qui était Ansoumane Camara 《Petit Condé 》 ?
« Petit Condé » est Ansoumane Camara de son vrai nom est né à Conakry en 1966. Fils de feu Franmady et de Hadja Manty Dioubaté. C’est en 1974, alors qu’il avait près de 8 ans, il sera inscrit à l’école élémentaire de Tombo, où il fera ses premiers pas d’écoliers.
Il effectuera ses études secondaires au CER du 28 septembre et au lycée Matam où, il abandonna les études en classe dixième année, pour se consacrer entièrement à la musique.
Petit Condé est le patron de la « MAMAYA », ces dernières années par son implication en qualité guitariste – arrangeur mais aussi et surtout de cerveau de plusieurs structures culturelles.
Petit Condé pour les intimes et les mélomanes était le fondateur de l’orchestre 《Groupe standard》 que certains appelaient aussi 《le groupe standard de Petit Condé 》pour montrer la paternité et l’influence du guitariste.
Il était aussi un grand mobilisateur, un influenceur pour la nouvelle génération par la qualité du travail que livre son orchestre au public, mais aussi par son leadership. Ceci lui a valu la confiance de ses pairs qui l’avaient installé à la tête de l’UNAMGUI (Union Nationale des Artistes et Musiciens de Guinée).
Ce génie qui a favorisé l’éclosion d’un grand nombre d’artistes guinéens, ces deux dernières décennies, a laissé dans l’émoi une femme, une fille et surtout toute sa famille artistique; sans occulter ses millions de fans. Il a joué avec Youssou NDour, Tiken Jah Fakoly, de nombreux Ivoiriens, Maliens, Gambiens et bien d’autres nationalités.
A son actif, plus d’une centaine d’albums réalisés ou accompagnés avec une déroutante maestria. C’est en reconnaissance de son immense talent que l’ancien ministre et homme de culture, lui confiera l’arrangement musical de son CD « Les Dits de JMJ », enregistré à Abidjan e 2005, dans les studios JBZ du mécène français Jacques Bizolon.
Autant que ta guitare ait apaisé les âmes meurtries par les vicissitudes de la société, autant qu’Allah t’accorde la paix dans ta tombe.
Aliou BAH pour GCO
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