Après de multiples sorties médiatiques invitant le gouvernement à prendre au sérieux leur détresse, en vue d’une médiation entre les enseignants évoluant dans le privé qu’ils représentent et les fondateurs d’école, la situation se dégrade.
Les enseignants asphyxiés par le contexte induit par la pandémie, menacent de boycotter et de faire fermer les écoles privées à la reprise des classes, pendant que le ministère de l’éducation nationale et l’alphabétisation fait tout pour éviter une année blanche…
Ils invitent le gouvernement à prendre ses responsabilités, afin de jouer son dans cette crise en cette situation de pandémie qui affecte tous les Guinéens mais, encore plus les enseignants du secteur privé.

 

Aliou BAH pour GCO

GCO COPYRIGHT © GUINEECONAKRY.ONLINE

 

Ci-dessous la déclaration du SYNEPGUI.
DÉCLARATION DU SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNANTS DU PRIVÉ DE GUINÉE (SYNEPGUI)
Son excellence Professeur Alpha Condé, Président de la République, chef de l’État, commandant en chef des forces armées
Monsieur le premier Ministre chef du gouvernement ;
Messieurs les membres du gouvernement ;
Messieurs les ministres en charge de l’Education ;
Messieurs les ambassadeurs et consulats accrédités en Guinée ;
Monsieur le secrétaire général des Affaires religieuses
Mesdames et Messieurs les représentants des centrales syndicales CNTG, USTG, SLECG, SNE, FSPE ;
Fédération guinéenne des parents d’élèves et amis de l’école (FEGUIPAE)
Mesdames et Messieurs les responsables des structures déconcentrées de l’Education IRE, DPE/DCE, DSCE;
Association des fondateurs et promoteurs d’écoles privées de Guinée (AFEPGUI)
Chers collègues enseignants ;
Mesdames et Messieurs
Depuis le début de la crise sanitaire liée au covid19 en République de Guinée au mois de Mars dernier, les enseignants évoluant dans le secteur éducatif sont jetés aux mouches par leur fondateurs ainsi par l’État.
Cet acte s’explique par le non paiement des salaires des mois de Mars, Avril et Mai par la plupart des patrons d’établissement d’enseignement privé d’une part et par le refus catégorique de l’État de prendre en charge les enseignants du secteur privé dans son plan de riposte économique lié au covid19, d’autre part.
Aujourd’hui, la quasi-totalité des enseignants du privé vest à la recherche quotidienne de nourriture. Une bonne partie de ces enseignants exercent des activités qui ne les honorent pas. Face à cette situation exécrable dans laquelle ils vivent, ces enseignants sont aujourd’hui exposés à cette pandémie et sont menacés d’être délogés à cause du non paiement des loyers.
Mesdames et Messieurs
C’est le lieu pour le Syndicat National des Enseignants du privé de Guinée (SYNEPGUI), de remercier certains fondateurs qui, malgré les moments difficiles ont daigné payer leur personnel enseignant depuis le début de cette crise. Le SYNEPGUI les felicite et les encourage à continuer dans la même lancée.
Par ailleurs, Mesdames et Messieurs
Vu les requêtes, sans succès, déposées à la primature et aux différents départements ministériels en charge de l’Education pour la prise en charge des enseignants du privé dans le plan de riposte économique sans suite favorable ;
Vu les plaidoyers, du SYNEPGUI auprès des fondateurs pour le rétablissement des enseignants dans leur droit ;
Vu la souffrance des enseignants depuis le mois de Mars jusqu’à nos jour, sans l’aide de la majorité des fondateurs et de l’État ;
Le SYNEPGUI au nom de tous les enseignants évoluant dans le secteur privé décide :
1- Le boycott dès la reprise prochaine des cours dans toutes les écoles, universités et tous les instituts privés du pays qui n’ont pas payé leur personnel.
2- Exige aux fondateurs le paiement intégral des mois impayés faute de quoi ils verront leurs établissements faute de quoi ils verront leur établissement fermer dès l’ouverture prochaine.
3- Demande aux enseignants de rester sereins, de résister face à l’intimidation et à la division en vue de montrer aux fondateurs : qui a fait le bâtiment et qui fait l’école !
4- Aux parents d’élèves, de garder, dès la reprise, les enfants à la maison pour des questions de sécurité dans les écoles qui ont refusé de payer leurs enseignants.
5- A l’État de jouer son rôle d’arbitre entre les enseignants et les fondateurs pour parvenir à une solution apaisée au bénéfice de l’école guinéenne.
On ne saurait terminer cette déclaration sans remercier tous ceux qui de près ou de loin, ont pensé à soulager les enseignants du privé pendant cette période difficile. Par ailleurs le SYNEPGUI rassure tous les enseignants du privé qu’il reste et demeure déterminé à mener ce combat jusqu’à l’obtention de leur dû.
Vive l’école guinéenne
Vive le SYNEPGUI
Ensemble nous vaincrons.
Signé
Le secrétaire général
Mamoudouba Kouyaté