L’utilisation des réseaux sociaux par certains internautes guinéens ternit l’image de la Guinée, au-delà de ses frontières. Il suffit d’échanger avec quelques connaissances hors frontières, pour s’apercevoir combien l’image du pays est écornée par des publications fantaisistes à caractère ethnique et injurieux. 
Des jeunes acquis à  la cause de partis politiques, des communicants ou des militants tout simplement se livrent à une guerre sans merci sur les réseaux.
Mais où se trouve le mal dans tout ça ? me dira t – on ! 
Le mal s’explique par le manque d’éthique et de pédagogie dans la communication des uns et des autres. Ils communiquent tous au nom d’une communauté ou contre une communauté, comme si le parti au nom duquel ils communiquent étaient une ethnie ou, une organisation représentative d’une ethnie.
Des jeunes cachés derrière de fausses identités sèment la haine, la division, la ségrégation, etc. Au point que le tissu social s’effrite et que la méfiance est devenue palpable. Chacun se demande d’où provient cet esprit qui prend de l’ampleur et devient même endémique; Le repli identitaire, c’est de cet esprit  qu’il s’agit.
Pourquoi et comment en sommes-nous arrivés là ?
La raison est politique, car ce sont des communicants de partis politiques qui prêchent cette haine pour diviser les citoyens pour se faire un électorat inconditionnel. Sinon comment pouvez-vous comprendre qu’un communicant de parti politique se permette d’insulter tout une communauté, sans qu’il ne soit recadré par son parti ?
Un militant d’un parti à travers les réseaux sociaux peut insulter toute une communauté, un président  de la république, une région, une corporation ou une personnalité de République sans qu’il ne soit inquiété. Ni par la justice ni par le bureau national de son parti.
Où est passée l’éthique et pédagogie politique ?
Quelle éducation politique les leaders de partis politiques comptent -ils légués dans un tel laisser-aller ?
Ce phénomène si on y prend pas garde, sera à l’origine de la désacralisation de tout ce était jusque-là sacré voire  nous entraîner dans le gouffre. Le débat ethnique est tellement exacerbé aujourd’hui que les gens choisissent leur mosquée en fonction de l’identité de l’imam!
L’artiste est devenu l’artiste d’une communauté, on a la commune de telle ethnie ou de telle autre ethnie, un tribunal de telle communauté, etc.
La vérité est ainsi devenue le monopole de l’ethnie de celui qui est à la recherche de la vérité. Les Guinéens ne s’écoutent plus pour déduire la vérité, ils se fient à l’identité de celui qui parle pour se faire une appréciation.
Alors si Foniké Menguè séjourne en prison parce qu’il a tenu des propos supposés subversifs, qu’il en soit de même pour tous ces communicants qui, injurient des communautés paisibles et manient la fibre ethnique.
Il faut que ça cesse pour la sauvegarde du tissu social guinéen.
Bokhidi KENDE pour GCO
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