Le retrait de la Côte d’ivoire de la déclaration de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) suscite beaucoup de réactions. C’est le cas de l’Amnesty International qui donne aussi de la voix.
A travers un communiqué de presse, les dirigeants ivoiriens ont annoncé le retrait du pays de la déclaration de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, CADHP. Après l’annonce, Amnesty international s’est fait entendre. Pour l’organisation, l’Etat ivoirien a retiré aux citoyens et aux organisations non gouvernementales (ONG) le droit de saisir directement la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ayant son siège à Arusha en Tanzanie.
La Cote d’Ivoire se hisse donc au rang des pays africains ayant retiré le droit des individus et des ONGs de saisir la Cour africaine. Il occupe le quatrième rang en Afrique en général et le second en Afrique de l’Ouest, en particulier.
Suite à l’annonce, Madame Alice Banens, conseillère juridique pour l’Afrique à Amnesty International s’est exprimée en ces thèmes: « La décision de retirer aux individus et organisations non gouvernementales le droit de soumettre directement des plaintes à la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples marque un recul pour les droits humains en Côte d’Ivoire.». « Ce retrait privera les particuliers et les ONGs ivoiriens d’un recours judiciaire précieux, lorsque leurs droits sont bafoués et qu’ils n’ont pas réussi à obtenir justice devant les tribunaux de leur propre pays. Ce retrait est également une énième attaque de front au système régional de protection des droits humains.», a-t-elle poursuivi. « Cette décision, qui prendra effet dans un an, intervient dans un contexte pré-électoral où le gouvernement ivoirien a multiplié les attaques contre des opposants politiques et voix dissidentes.», a-t-elle.
Pour rappel, Amnesty International, francisé en Amnistie internationale au Canada, est une organisation non gouvernementale internationale qui promeut la défense des droits de l’homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme. L’organisation milite notamment pour la libération des prisonniers d’opinion, le droit à la liberté d’expression, l’abolition de la peine de mort et de la torture et l’arrêt des crimes politiques, mais aussi pour le respect de l’ensemble des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels.
Source : Benin Times