La politique guinéenne ne cesse de surprendre par ses soubresauts et pratiques typiques. La dernière en date est la candidature de façade des ministres suivie de leur démission, pour permettre à des partis politiques, de se faire comme d’habitude, un portefeuille ou une source de revenus à partir des ressources de l’Assemblée nationale.
Un député siégeant à l’Assemblée nationale guinéenne touche quinze millions GNF par mois, à quoi s’ajoutent les perdiems de sessions, autres jetons de présence, des bénéfices de négoce et d’autres privilèges relatifs au carburant et autres missions, etc.
À l’occasion des élections législatives du 22 mars, presque tous les ministres ont été présentés comme candidats à la députation, au compte de la mouvance ou quelques partis de l’opposition qui y siégeaient déjà. Cette stratégie consistait à présenter des personnalités influentes qui ont utilisé des moyens de l’État pour faire campagne et, qui usent de la corruption et du chauvinisme pour séduire les citoyens dans l’unique but de se maintenir aux affaires, en vendant des illusions aux populations.
Désignés par appartenance ou stratégie ethnique, régionaliste et autres, ces ministres ont su faire rêver leurs frères et devenir, avec quelques fraudes et l’achat des consciences des députés qui ne siégeront pas.
Ils ont tous démissionné au lendemain de l’installation de l’Assemblée nationale, pour continuer dans le gouvernement et se faire remplacer par des suppléants souvent méconnus des citoyens. Un joueur réserviste est-il aussi efficace que le titulaire ? La réponse est sans doute non.
Qui sont ces personnes pour qui ces ministres cèdent leur place à l’Assemblée nationale ?
Ces remplaçants, de toutes les façons, ne sont pas de l’acabit de tous ces ministres qui, directement ou indirectement, continueront à avoir une influence certaie à l’Assemblée. Conséquemment, difficile objectivement que le  peuple a de vrais représentants au parlement car, les députés qui y siègent sont tous des répondants ou des frères militants, des femmes solidaires, des neveux sympathisants, etc.
De là à penser qu’ils seront des « téléguidés » pour voter ou non ce qui arrangera leur patron qui, devient ainsi un super ministre; le pas est vite franchi.
Mais, attention, les surprises existent aussi en politique!
Bokhidi KENDE pour GCO
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