Selon un dernier rapport de Human Right Watch, le barrage de Souapiti est à l’origine du plus important déplacement de population depuis l’indépendance du pays en 1958.
Plus de 16.000 personnes seraient déplacées dans plus de 50 villages en 2019 et des dizaines le seront cette année, dans le cadre de la réalisation de ce projet énergétique de 450 mégawatts selon l’État guinéen.
« Nous avons été délocalisé mais tout le monde n’avait pas eut de logement. Et là ils nous ont envoyé il y’a pas de terre cultivable ni de terre pour l’élevage. Cependant nous vivions de l’agriculture et de l’élevage. Nous craignons un jour qu’on nous demande de quitter cette zone parce que nous n’avons pas de fiche de recensement ni aucun papier. » a déclaré Barry un déplacé de Souapiti.
D’après le même rapport certains déplacés n’ont encore reçu ni terre ni de quoi vivre. Selon le gouvernement, le barrage  de Souapiti d’une capacité 450 mégawatts viendra améliorer la desserte en électricité de la capitale et des villes environnantes et le processus est loin d’être terminé : « Je ne peux pas dire que recasement est terminé. Le barrage lui même n’est pas terminé. C’est un travail de longue haleine », a tenté d’expliquer le ministre de l’énergie.
Mais pour plus d’un, cette triste réalité vécue à ce jour par les déplacés de Souapiti vient encore une fois attester la question des droits humains doit être davantage prise en compte dans tous ces projets structurants. 

Bokhidi KENDE pour GCO

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