Face à la propagation du coronavirus en Guinée, le ministre d’État, chargé de l’industrie et des PME, Tibou Kamara a, à travers un communiqué, invité les industriels et chefs d’entreprises à prendre des mesures de sécurité sanitaire, pour prévenir la maladie du Covid-19 dans les différentes installations du pays.
Malheureusement ces recommandations du ministre d’Etat, conseiller Spécial du président de la République se heurtent à un manque de volonté apparent du côté de RUSAL.
À l’usine Rusal, géant russe de l’aluminium installé à Fria, si les kits de lavage des mains sont disponibles à l’entrée de la boîte et à la devanture de certains services à l’intérieur de la raffinerie, les travailleurs réclament bien plus à leur patron.
Selon A.S que nous avons interrogé sur la problématique, sa réponse est sans ambages: « Les kits de lavage des mains, c’est bien. Mais nous demandons bien plus au patron. Il faut que la direction générale de l’usine observe un service minimum, en réduisant le nombre de travailleur dans certains services non essentiels pour mieux garantir la sécurité du personnel. » nous a-t-il confié.
Il n y a pas que cela puisqu’un autre fait a surpris les enquêteurs que nous sommes. À l’intérieur des bus industriels qui servent à transporter quotidiennement les travailleurs de la ville pour l’usine et vise et versa, l’air peine à circuler. Telle une boîte de sardines,  les ouvriers sont serrés les uns contre les autres. Une situation qui révolte cet autre travailleur que nous avons interpellé sur le sujet à sa descente du bus.
« Vous pouvez vous même vous en apercevoir. Les chefs doivent prendre au sérieux cette maladie et les conditions dans lesquelles nous sommes transportés. Nous sommes collés les uns contre les autres, alors qu’on demande, un mètre à deux de distance entre les personnes. » a-t-il fustigé.
S.C, mécanicien au service matériels roulants à l’usine Rusal-Friguia, exhorte lui, les patrons a procéder au dépistage systématique du personnel en vue de savoir le statut médical de chaque travailleur.  » Ce sont des centaines de personnes qui entrent et sortent chaque jour de l’usine. Et chaque personne à sa famille, ses amitiés et ses affinités. Le risque de contamination est tellement grand que la direction générale doit envisager un dépistage systématique de chacun des travailleurs de la compagnie »,  recommande-t-il.
À rappeler qu’à date,  aucun cas positif confirmé au Coronavirus n’a été encore enregistré dans la préfecture de Fria. C’est pourquoi le respect des mesures-barrières s’imposent.

Aliou BAH Fria pour GCO
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