Cette année, plusieurs dirigeants de l’Afrique de l’Ouest sont en fin de mandat comme le stipule la  constitution de leur pays. En Guinée, en Côte d’Ivoire, tout comme au Togo des élections présidentielles doivent se tenir, même si l’on prête l’intention de modification constitutionnelle à certains chefs d’État. Un véritable frein  à la démocratie qui préoccupe l’ONU.
Le secrétaire Général Nations unies, Antonio Güterres qui a été interrogé par la presse française, a exprimé la vive préoccupation de l’ ONU par rapport aux différentes situations politiques dans ces pays.
Le secrétaire général souhaite que tous ces pays puissent mettre  en œuvre un dialogue politique inclusif permettant un consensus démocratique. « J’espère que les mécanismes institutionnels qui existent puissent fonctionner pleinement, tous les instruments démocratiques peuvent être utilisés. Je ne suis pas ici dans la position de donner des leçons spécifiques à celui-ci ou à celui-là, mais ce qui est essentiel, c’est de tout faire pour qu’il ait un dialogue inclusif et c’est de tout faire pour que les mécanismes institutionnels fonctionnent et fonctionnent de façon démocratique»,  a lancé le Secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies.
En Guinée, le débat sur un éventuel troisième mandat du Président Alpha Condé, est  source de vives tensions entre partisans et promoteurs d’une nouvelle d’une  nouvelle constitution et les défenseurs de la Constitution en vigueur.
Plusieurs civils et un corps habillé ont déjà  trouvé la mort dans les manifestations de protestations contre une nouvelle constitution depuis mi-octobre dernier.

Le risque  de violence est palpable car, le Front national pour la défense de la constitution jure de jamais  abdiquer dans  son combat, pendant que le pouvoir et la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) mettent  les bouchées doubles pour la tenue des élections législatives couplées du référendum le 1er mars prochain, sans l’opposition.

Malgré situation délétère, l’ONU réitère  sa volonté d’accompagner les pays concernés, a prôné un dialogue politique permettant d’aboutir  à un consensus pour ne pas remettre en cause les acquis démocratiques. Cependant, à date, toutes les missions de l’ONU déployées en Guinée n’ont su rapprocher les positions.

« Nous sommes ici pour appuyer et pour aider. Nos bons offices sont  à la disposition de tous les pays. Et j’espère que tous les pays puissent franchir cette étape sans des perturbations qui pourraient mettre en cause leur démocratie et leur développement », a avancé Antonio Güterres devant plusieurs chefs d’Etats Africains, en marge du 33ème sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba.

 

Aliou BAH pour GCO

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