Le 07 février dernier, les éditions africaines de Radio France internationale affichaient cette information à la Une : « Denis Christel Sassou-Nguesso a été mis en examen en France. » Les chaînes de télévision, les sites internet y compris ceux considérés comme sérieux, ont relayé cette nouvelle qui n’en était pas une, avec une réelle envie de déstabiliser. Pourtant et étonnement, ni ces sites internet, ni ces médias audiovisuels n’avaient pris soin de vérifier leur « scoop ».

C’est inédit. L’AFP, RFI, Le Monde, Le Figaro, Le Point, j’en oublie forcément, se sont copieusement occupé de Denis Christel Sassou N’Guesso, fils du président de la République du Congo, entre le 07 et le 09 février 2020. Leur source : le site internet challenges.fr qui présentait le fait comme « exclusif ». Et ces médias ajoutent volontiers : « il a été mis en examen depuis décembre, mais on ne l’a appris que maintenant ». Que s’est-il passé pour que tous les médias ou presque, y compris ceux qui sont considérés comme « sérieux » ou « grands » tombent, si facilement et si aveuglement, dans le piège de ce site ? Cette question vaut son pesant d’or.

En effet, le Parquet Financier qui, selon ces organes de presse, mène l’enquête dans l’affaire dite des « Biens mal acquis » est basé à Paris. Et, la plupart des médias ayant sonné l’olifant sur cette mise en examen fictive, sont français. Alors, pourquoi et comment n’ont-ils pas essayé de vérifier auprès de ce Parquet si « l’information » de chanllenges.fr, qu’ils ont prise pour argent comptant était réellement vraie ?

Le battage médiatique orchestré, notamment par les médias français sur cette affaire est tellement grotesque qu’il donne, à première vue, l’impression que ces organes de presse « relayeurs » ont été naïfs. Mais, loin s’en faut !

Les velléités déstabilisatrices

Peu avant la publication de cet article sur Denis Christel Denis Sassou N’Guesso, il s’est tenu avec succès, à Brazzaville, la 8ème réunion du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye. Elle a été précédée par la conférence internationale de Berlin (Allemagne) sur la crise dans ce pays africain en proie au chaos depuis plusieurs années. Le chef de l’Etat congolais qui dirige le comité de haut niveau de l’Union africain sur la Libye a été invité à cette conférence par la chancelière allemande, Angela Merkel.

Au niveau national, un événement a pu éveiller la mauvaise foi des lobbyistes français opposés au pouvoir de Brazzaville. Il s’agit du congrès du parti congolais du travail (PCT). Le parti au pouvoir a, naturellement, choisi Denis Sassou-N’Guesso comme son candidat à la présidentielle de 2021.

Pour qui ne comprend la stratégie des médias occidentaux sur le Congo, le mensonge qu’ils ont voulu transformer en vérité d’évangile s’inscrit dans une logique assez connue : chaque fois qu’il se passe au Congo un événement qui donne du crédit au pays et à ses autorités, les médias français donnent à penser qu’ils sont contrariés. Comme des compétiteurs vaincus, ils font un effort sur-professionnel pour trouver un sujet correspondant à une revanche qu’ils prennent particulièrement sur le président Denis Sassou-N’Guesso. L’invention médiatique et la propagation de la mise en accusation fictive de Denis Christel Sassou N’Guesso, à Paris, expression du subconscient de ces médias, obéît à cette philosophie.

Les succès qui ont honoré le Congo et surtout son président, notamment, en ce qui concerne les résultats de la réunion sur la Libye n’ont donc pas laissé insensibles les ennemis du Congo. Ceux-ci ont cru bon de manipuler les médias qui, en odeur de sainteté avec eux, ont choisi de fouler aux pieds la règle élémentaire de leur métier : vérifier, recouper l’information avant de la diffuser ou de la publier.

Me Jean-Jacques Neuer, l’avocat de Denis Christel Sassou N’Guesso regrette à juste titre que « […] des organes de presse, y compris des organes de presse sérieux, [soient] l’objet de manipulations politiques. Puisque vous vous doutez bien que cette information intervient à un moment précis de la politique du Congo. Tout le monde sait qu’il y a des élections, un contexte politique… » des regrets fondés puisque dans leur ambition inavouée de voir le fils du président congolais aller en prison, ces médias ont ignoré la présomption d’innocence. 

Pas plus tard que le 09 février dernier, un opposant au président français, Emmanuel Macron, Jean Messiha, membre du bureau national du Rassemblement national s’est ingénié à inventer une histoire de toutes pièces, en affirmant que, le Premier ministre britannique avait manqué de courtoisie vis-à-vis du président Denis Sassou-N’Guesso, en marge de la conférence internationale de Berlin sur la crise en Libye. Alors qu’il n’était pas à Berlin, Jean Messiha avait vu Boris Johnson refuser de saluer le chef de l’Etat congolaise. LCI qui a pu vérifier les faits, a affirmé que le cabinet du premier ministre britannique a démenti le fait que Boris Johnson « ait refusé une poignée de main, ou toute autre forme d’hostilité à l’égard du dirigeant congolais ». Comme on le voit, il n’y a pas de doute, l’acharnement dont le Congo et son chef font l’objet régulièrement obéirait à un plan de déstabilisation du Congo.

 Sans doute, sont-ils gênés, tant le revers est à la dimension de leur hargne contre le Congo. Mais, ils voulaient que leur imagination (la mise en examen de Denis Christel Sassou N’Guesso) soit vraie, tellement que les médias qui avaient fait de longs papiers sur ce mensonge inédit n’ont pas donné le même écho au démenti de l’avocat de Denis Christel Sassou N’Guesso.

On comprend dès lors que l’acharnement dont le Congo et son chef font régulièrement l’objet obéit à un plan de déstabilisation du Congo que les occidentaux mettent en œuvre.

C’est pourquoi, au regard de ce revers trop cinglant, les lobbyistes occidentaux repartiraient très rapidement vers les mêmes médias pour inventer un autre sujet, dont le traitement sera orienté contre le Congo, son chef et certainement sa famille.

 

MIATOLOKA Boryce Agapyth pour GCO

Correspondant particulier de JMI pour le Congo

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