Le ministre Léon Juste Ibombo, des Postes, télécommunications et de l’économie numérique, ce 20 novembre 2018, a ouvert les portes de cabinet de travail à son homologue de la Républicaine centrafricaine (RCA), Justin Gourna Zacko, pour un échange et partage sur les travaux à réaliser, afin de concrétiser l’interconnexion du Congo à la RCA par fibre optique.

La République du Congo, à l’horizon 2020 pourrait s’interconnecter, par fibre optique à la République Centrafricaine. Grace au projet Central africain Backbone (CAB), avec un financement de la Banque Africaine de Développement (BAD), un câble sous-fluvial devrait relier les deux pays, en partant de Pokola à Bomassa en passant par Ouesso et Kabo, sur 136 km. A partir de la frontière avec la RCA, c’est-à-dire  de Bomassa, sera assurée l’interconnexion avec la fibre que poseront autorités centrafricaines sur une distance de 147 km.

Les deux ministres ont examiné les contours qui vont entourer la nature des travaux à entreprendre, les délais et les difficultés. Si du côté congolais les choses semblent assez avancées, après l’ouverture des offres en attendant l’avis de non-objection de la BAD, principal bailleur, Bangui a encore des étapes à franchir : « Au niveau de la République centrafricaine, nous sommes donc sur le projet de lancement d’études, afin de déceler l’entreprise qui va donc exécuter ce projet. » A dit le ministre centracain des postes et télécommunications, avant d’ajouter que : « Nous avons déjà pu mettre en place l’unité de coordination, les études sont en train d’être faites et je pense que dans un très proche avenir, ces études seront faites. »

L’objectif de cette réunion entre les parties, congolaise et centrafricaine est d’avoir une même appréhension et une même idée de la conduite des travaux : « L’objectif principal de mon arrivée ici est que les études ont été déjà faites depuis le Congo jusqu’à Salo en territoire centrafricain. C’est la coordination congolaise qui a mené ces études. » A fait savoir le ministre centrafricain des télécoms, tout en précisant le mobile de son voyage : « Je suis venu voir mon homologue parce qu’étant entendu qu’une partie de ce tronçon se trouve sur le sol centrafricain, comment allons-nous faire pour que cela soit géré convenablement entre les deux pays. »

Léon Juste Ibombo, ministre congolais des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, à la suite de son hôte a renchéri que le travail qui se fait rentre dans le cadre de la matérialisation de la volonté affichée des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEMAC d’interconnecter les pays de la communauté. Pour lui, la séance de travail avec son homologue aura été l’occasion de mettre de passerelle, afin que les travaux s’exécutent aux mêmes rythmes.

Les deux parties, au sortir de cette audience, en forme de séance, se sont données rendez-vous sur le terrain, tout en s’entourant de compréhension et le respect mutuels.

Dans ce processus conduisant au lancement effectif des travaux, la partie congolaise attend la validation finale de la BAD avant de conclure un contrat avec l’opérateur. De côté la partie centrafricaine voudrait accélérer les choses pour tenir les délais, qui sont de sept mois des travaux.

Faisant le point technique dudit projet d’interconnexion des deux pays, Yvon Didier Miéhakanda, Coordonnateur national du projet CAB-Congo, a relevé une difficulté : « Nous avons une difficulté supplémentaire due au fait que les travaux se feront en sous fluvial sur la Sangha. » Cet inconvénient impactera sur lancement des travaux. « Or, la hauteur de l’eau nous empêche de travailler entre janvier et mai. Donc, les travaux de cette interconnexion ne pourront pas commencer avant le mois de juin. Dès que nous lançons les travaux, nous pensons qu’en sept mois, l’interconnexion sera effective, au mois de janvier 2020 », a déclaré Yvon Didier Miehakanda.

En somme, ces travaux une fois finalisés permettront de désenclaver certaines zones géographiques du Congo de la RCA et offriront au Congo un autre point de connexion à la fibre, après celui ayant rendu possible son interconnexion avec le Gabon.

 

 

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MIATOLOKA Boryce Agapyth

Correspondant particulier de GCO au Congo