L’Alliance Démocratique pour la Paix (ADP-Maliba) vient de s’exprimer sur l’actualité brûlante du Mali. Son président Amadou Thiam prône l’apaisement et se démarque du radicalisme opposant.

A travers un communiqué  le député de la commune 5 de Bamako est sorti du silence. Suivant avec intérêt l’évolution de la situation socio-politique du Mali notamment sur le report de l’élection législative initialement prévue pour les mois de Novembre et Décembre 2018 , il a salué la décision. Pour Amadou Thiam, l’ADP reste ouvert aux réformes d’ordre politique et institutionnel en vue.

Une position contraire à celle du chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé, qui a passé des semaines dans la rue, pour finalement s’essouffler. Il était contre ces ingrédients à même de provoquer une crise institutionnelle, surtout que le nouveau découpage territorial du Mali vient d’entrer dans la danse.

Et le président de l’ADP-Maliba stipule que pour la tenue d’élections crédibles, libres, transparentes, équitables dans un esprit de large représentativité des populations dans les instances de décision, le report des législatives de fin 2018, est acté pour sa formation. Il condamne néanmoins  le système électoral (découpage territorial, listes électorales, processus de vote) qui a montré ses limites au sortir de la présidentielle de juillet dernier.

Un élément qui  porte sérieusement atteinte à la fragile paix sociale. Conduisant à des  réformes qui « ne peuvent et ne doivent être le fait d’un camp ou d’une Majorité ». Toute réforme majeure doit faire l’objet du consensus le plus large possible. L’ADP Maliba  appelle donc à l’ouverture d’un dialogue national inclusif portant sur l’ensemble des sujets majeurs de réforme politique, économique, sécuritaire et institutionnelle.

Ce dialogue permettant de rétablir la confiance entre le citoyen et l’Etat d’une part, ainsi qu’avec les acteurs politiques d’autre part, a eu des échos plus que favorables. Tout d’abord, le porte parole du gouvernement a indiqué que le projet de découpage fera objet de concertations régionales.

Même son de cloche avec la révision constitutionnelle, où la ministre Safia Bolly en charge de la reforme de l’Etat a indiqué aller vers l’inclusivité pour qu’il fasse l’unanimité cette fois.

Espérons que le Président IBK ne soit soumis à un autre abandon comme ce fut le cas,  en 2017.

 

Idrissa KEITA pour JMI

 Correspondant particulier de JMI au Mali

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