Devant un parterre de journalistes ce mercredi 3 octobre 2018 à la maison de la presse de Guinée, Kelefa sall a comme prévu animé un point de presse au cours duquel, il est revenu sur la crise que traverse actuellement la cour constitutionnelle.

Confirmant au passage le retrait de sa garde rapprochée, c’est par une interrogation que le président de la cour constitutionnelle a entamé son propos «  les conseillers de la cour ont-ils qualité a déclarer inapte le président de la cour en cas d’empêchement et pourvoir à son remplacement» ? 

Avant de répondre, Kèlèfa Sall a précisé que le but de sa démarche est exclusivement d’éclairer l’opinion sur la crise qui mine l’institution qu’il dirige. Il est revenu à la genèse du problème qui remonte selon lui à janvier 2016, en abordant l’épisode de la crise liée à la gestion des ressources financières de l’institution qui, d’après ses propos, est l’une des causes de l’acharnement des conseillers frondeurs à son encore. Les conseillers l’accusant à l’époque d’une gestion opaque.

Dans un exercice d’explication méthodique chiffre à l’appui, le président de la cour constitutionnelle Kelefa Sall a laissé entendre en substance que la crise a une origine pécuniaire « après proclamation des résultats présidentielles de 2015 et les audiences de prestation de serment et d’installation d’Alpha Condé dans ses fonctions de Président de la République, une commission financière a été créée à l’issue d’une retraite à Kindia, les 9 membres ont signé ledit document » explique-t-il

« A compté de cette date, poursuit-il, la cour a été paralysée,  7 membres ont arrêté de participer aux audiences. J’ai été finalement amené à mettre en place un comité de trésorerie pour contourner le blocage ……j’ai reçu entretemps de la part des conseillers frondeurs une lettre signée dans laquelle ils portaient neuf griefs à mon encontre dont entre autres : gestion opaque ; aller à l’encontre des décisions administratives et financières ; la déclaration réitérée que je serai là en 2020 pour recevoir le serment du successeur d’Alpha Condé au pouvoir.  Ils ont conclu qu’ils me retiraient leur confiance pour ces faits » a justifié Kelefa Sall.

En gros, Kèlèfa Sall a, au cours de ce point de presse réfuté comme tous les juristes qui se sont prononcés sur les amateurismes juridiques des conseillers frondeurs, l’impossibilité d’être relevé de ces fonctions de cette manière et qu’il reste et demeure le président légitime de la cour constitutionnelle  de Guinée.

Sans parler de ce qu’il envisage de faire, laissant ce travail à la cour suprême,  il a laissé comprendre en substance que les conseillers qui lui voueraient une haine sans pareille, ne lui ont jamais pardonné la création de la commission financière aux pouvoirs élargis et par la suite du comité de trésorerie.

Kelefa Sall a, par ailleurs donné la raison de son absence ce mardi 2 octobre 2018 aux festivités de célébration du 60e anniversaire de la Guinée, invoquant des raisons de sécurité.

Mohamed lamine Bangoura, le président désigné par les frondeurs conseillers de la cour se serait alors fait un plaisir de lui remplacer.

Mamadou Aliou DIALLO pour GCO