Depuis un certain temps, la capitale guinéenne comme à l’intérieur du pays connait de façon récurrente des violences et l’insécurité avec des kidnappings et des attaques à main armée dont sont victimes de paisibles citoyens guinéens.
Lors d’un point de presse tenu ce lundi, 7 mai 2018, au siège de l’institution à Dixinn, Mamadou Taran Diallo, membre du Conseil national des organisations de la Société civile Guinéenne (CNOSCG), a déclaré que cette situation d’insécurité et de violence dans le pays est causée par l’impunité, le manque de cohésion sociale, la méconnaissance et le non-respect des lois, les tensions permanentes, l’incivisme, l’affaiblissement de la justice, la délinquance de l’autorité locales (quartiers et districts), la corruption, le communautarisme, l’ethnocentrisme et le repli identitaire.
« Pourtant en référence aux dispositions constitutionnelles et des lois de la République notamment , l’article 23 alinéas3 de la constitution stipule : ‘’ l’Etat doit assurer la sécurité à chacun et veiller au maintien de l’ordre public , et plus loin : ‘’ la personne humaine et sa dignité sont sacrées , l’Etat a le devoir de les respecter et de les protéger. Nul ne peut faire l’objet de torture, de peines ou de traitements cruels, inhumains au dégradation’’. Il revient à l’Etat notamment, à la justice, aux forces de sécurité et l’administration d’assurer la sécurité de nos citoyens et leurs biens », a indiqué le conférencier, Mamadou Taran Diallo.
Poursuivant, il a également noté qu’en marge des violences politiques, communautaires et urbaines, la recrudescence des violences sexuelles et la persistance des mutilations génitales surtout féminines, le CNOSCG exprime ses vives inquiétudes face à la nouvelle forme de criminalité que constituent les enlèvements et séquestrations des personnes. « En guise d’illustration, le cas d’El hadj Doura qui a été injustement enlevé par des inconnus lorsque celui-ci allait à la mosquée pour la prière de l’aube », a-t-il ajouté.
« Au regard de ces faits, le Conseil national des organisations de la Société civile Guinéenne (CNOSCG), exprime son profond regret, sa consternation face à l’escalade de l’insécurité qui endeuille des familles et crée un sentiment profond de peur et de tension chez nos citoyens. De ce fait , nous exigeons à l’Etat guinéen de prendre dans l’immédiat des mesures draconiennes pour que cette situation d’insécurité plus inquiétante cesse dans notre République », a signalé Mamadou Taran Diallo.
Selon lui, devant cette situation préoccupante, le CNOSC face à sa mission de veille d’alerte et d’interpellation lance un un appel pressant au ministre de la sécurité de prendre des dispositions urgentes en vue d’endiguer l’insécurité dans le pays, aux autorités judiciaires pour plus diligence dans la lutte contre l’impunité, qui est l’une des causes fondamentales de la flambée de l’insécurité, et au chef de l’Etat, garant de la sécurité et de la défense nationale à faire montre de fermeté et de volonté politique pour instaurer le dialogue, renforcer l’autorité de l’Etat, d’accélérer le progrès social et promouvoir l’éducation civique de la population.
Léon KOLIE pour GCO
GCO Copyright © GuineeConakry.Online