Un hôtel de la place a servi de cadre lundi dernier à la ministre des travaux publics de procéder aux travaux de l’atelier sur l’impact des agressions causées au patrimoine routier national. Cette rencontre va permettre de garantir l’implication des différents acteurs publics, privés, politiques et sociaux concernés dans la protection du patrimoine routier national.

Selon le document de presse, les travaux de cette rencontre vont permettre non seulement d’appuyer les efforts du Gouvernement en matière de développement des infrastructures routières, mais aussi d’améliorer les méthodes et techniques de gestion et de protection du patrimoine routier national.

 La rencontre a connu la présence du Représentant de l’Union Européenne, les acteurs impliqués, et ceux des Travaux Publics.

Dans son allocution, la ministre des travaux publics, Oumou Camara a indiqué devant une trentaine de participants que dans un contexte de crise économique ou d’une part les ressources publiques deviennent de plus en plus rares et de l’autre part, l’insuffisance remarquable de l’appui financier des bailleurs par rapport au besoin crucial de notre pays, il est impératif de faire une gestion rationnelle de nos infrastructures  et patrimoine.

« Dans le domaine routier cette gestion commence par la protection des infrastructures et patrimoines routiers existants, suivies de  leur entretien. Malheureusement à Conakry comme à l’intérieur du pays,  le constat des multiples agressions dont le réseau routier fait l’objet est peu reluisant. Les formes d’agression contre le patrimoine routier sont devenues multiples et variées », a lancé la ministre Oumou Camara .

Dans cette optique, la  Ministère des Travaux Publics s’est penché sur l’organisation de ce rendez-vous pour montrer à l’opinion publique, aux différents acteurs et autres usagers de la route, la nécessité de protéger le patrimoine routier. Pour la ministre  Oumou Camara, chaque Guinéen doit accorder de l’intérêt à la construction, la réhabilitation,  l’entretien et la protection de nos routes. « Malgré la volonté affichée du chef de l’Etat et l’’appui de l’Union Européenne dans le développement socio-économique de la Guinée, la tâche n’est pas aisée vis-à-vis des comportements inciviques, d’agressions de notre patrimoine routier »  explique-t-elle.

La ministre a rappelé les multiples agressions dont le patrimoine routier fait l’objet. Notamment les surcharges des véhicules, les brûlures de pneus et ordures sur la chaussée, lubrifiant sur la chaussée ou dans l’emprise, dépôt d’agrégats et de gravats des immeubles en construction dans la cité, traversée ou tranchée non fermée et mal exécutés, l’installation anarchique des dos d’ânes non autorisés et non réglementés, et les panneaux publicitaires anarchiques coûtant prématurément aux contribuables des milliards et limitant le potentiel économique du pays et autres substances usées.

A noter que seulement pour les cinq communes de la capitale, les résultats d’une enquête sur le coût de l’impact de ces agressions sur le patrimoine routier s’élève à près de 60 milliards de Francs guinéens !

 

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