Le Ministre de la Santé a présidé le lundi 16 Avril 2018, la réunion avec les parties prenantes axée sur la planification familiale en Guinée. Cette rencontre de Conakry qui va permettre d’établir la situation de la planification familiale en Guinée à travers la caravane des bailleurs de fonds issu du partenariat d’Ouaga, a connu la présence de Fatimata Sy Directrice de l’Unité de coordination des partenaires et de Marie Touré Directrice Nationale de la promotion féminine et du genre.

En effet, le groupe des bailleurs de fonds ambitionne de repositionner la planification familiale dans les politiques et les stratégies des 9 pays francophones de l’Afrique de l’Ouest. Il compte également atteindre une prévalence contraceptive de 22,1% en 2018 pour atteindre 772.000 femmes pour un budget de 162,6 milliards de francs guinéens soit 23,7 millions US.

La planification familiale (PF) ou le planning familial qui est un ensemble de moyens qui concourent au contrôle des naissances, nécessite forcément l’utilisation des méthodes contraceptives choisies pour faciliter l’espacement des naissances en vue de permettre aux familles de savoir quand et comment faire des enfants sans difficultés. Face à cette réalité, le Gouvernement guinéen et ses partenaires désirent renforcer la planification familiale dans le pays. L’objectif du ministère de la santé est de faire passer le taux de prévalence contraceptive de 7% en 2012 à un peu plus de 22% en 2018. Un objectif ambitieux dans un pays où plusieurs facteurs freinent encore l’utilisation des méthodes contraceptives modernes.

Les participants à cette rencontre de Conakry ont fait plusieurs recommandations, parmi lesquelles on peut noter: l’élaboration du plan national budgétiser de deuxième génération intégrant les approches à co-impact ; renforcer le déploiement des sages-femmes dans les structures de Santé pour une offre de qualité de service en santé maternelle ; accroitre la demande avec un plan de communication intégrant l’ensemble des acteurs ; renforcer la coordination à tous les niveaux de la pyramide sanitaire régionale et préfectorale ; renforcement de la chaine d’approvisionnement pour assurer la disponibilité des produits au point de prestation de service.

Pour la Directrice de l’Unité de Coordination des Partenariats d’Ouagadougou,  cette initiative va permettre de faire de la planification familiale un vecteur ou encore un élément clé pour la réduction de la mortalité maternelle et infantile. Elle contribuera de manière significative à l’autonomisation de la femme mais aussi faire d’elle un agent de développement pour contribuer à l’émergence économique du pays précise Fatimata Sy.

Poursuivant, elle dira que chaque année l’Unité de coordination des partenaires d’Ouagadougou identifie trois pays dans lesquels des visites sont organisées et des échanges pour récolter des informations. Fatimata Sy affirmera par la suite que pour rester dans cette dynamique de travail ils ont eu une série de rencontres fructueuses avec la partie gouvernementale, les partenaires techniques et financiers et la société civiles dans sa diversité en vue d’engranger le maximum d’informations sur l’évolution et les enjeux de la planification familiale en Guinée pour faciliter leur intervention sur le terrain mais aussi de mettre en synergie les investissements et les approches pour s’aligner avec les priorités de la Guinée en matière de planification familiale conclut-elle.

De son côté, le ministre de la Santé, a souligné que c’est suite à la tenue de la 6ème réunion annuelle du partenariat d’Ouaga de décembre 2017 sur la planification familiale, que le secrétariat exécutif a porté le choix sur la République de Guinée pour le passage de la caravane des bailleurs de fonds pour la planification familiale.

Selon Abdourahamane Diallo, elle consiste à réunir l’ensemble des bailleurs de fonds qui interviennent dans le domaine de la planification familiale, pour que la Guinée ait l’opportunité de partager sa situation actuelle en matière de planification familiale mais aussi en matière de Santé de la mère et de l’enfant.

C’est une opportunité également pour la Guinée d’interagir avec les bailleurs, tout en échangeant et en partageant avec eux les difficultés pour trouver et développer un plan commun dans ce domaine explique le ministre de la Santé.

Mamadou Aliou DIALLO pour GCO

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