Après une première expérience en 2017, l’ONG Action Mines Guinée a réédité cette année encore le FOCOMINES. Cette deuxième édition était axée sur les partages d’expériences entre les différents acteurs intervenant dans la gouvernance minière. Du mercredi 28 au jeudi 29 mars 2018, les intervenants dans le domaine de la gouvernance minière ont échangé sur plusieurs thématiques liées à la problématique de la cohabitation entre sociétés minières et populations riveraines.

Cette rencontre d’échanges de 48 heures, qui a regroupé plus d’une centaine d’acteurs, venus des préfectures minières, du Niger, du Burkina Faso, du Mali, etc… a permis aux acteurs de débattre et de partager des expériences sur les réformes du secteur minier, les enjeux du développement local, l’exploitation rationnelle et les méthodes de gestion des conflits ainsi que des questions liées aux redevances issues de l’exploitation minière.

Pendant deux jours, les participants se sont exprimés sur neuf (9) thématiques: l’impact de la fluctuation des marchés des matières premières sur les économies africaines : quelles alternatives ? Normes de transparence internationales, Impact et perspectives, Exploitation des ressources naturelles et enjeux du changement climatique, Impact de l’exploitation minière sur le développement agricole : quelles perspectives ?  Conflit dans les zones minières : causes, conséquences, mécanismes de résolution et respect des droits humains ; Exploitation minière artisanale : enjeux des réformes et impacts sur les secteurs sociaux ; Développement local : mécanisme de gestion des redevances minières locales. Session des élus locaux ? Reformes du secteur minier Guinéen : Avancées et perspectives?  Gouvernance du secteur extractif : enquêtes et suivi des obligations légales?

Le directeur exécutif de l’ONG Action Mines Guinée a indiqué  que: « la situation de la  gouvernance minière, environnementales, l’artisanat minier, le contenu local, la prévention et la gestion des conflits, les défis de la transformation du secteur extractif en vue de sa pleine contribution à la croissance économique de nos pays sont entre autres des préoccupations qui sont celles non seulement du gouvernement mais aussi des acteurs sociaux ».

C’est pourquoi, selon lui, les acteurs de la  société civile sont de nos jours une véritable force de proposition.  C’est dans cette perspective que sa structure  a initié cet espace d’analyse sur les voies et moyens à utiliser dans l’exploitation des ressources minières en Guinée, afin de favoriser un épanouissement aux seins communautés riveraines directement impactées par les différents projets miniers.

« La société civile reste un élément primordial et incontournable dans l’évolution de la dynamique d’une gouvernance minière apaisée. Car les activistes proposent les véritables solutions favorisant un climat d’affaire profitable à tous. C’est dans ce sillage, l’État et les compagnies minières ne doivent pas considérer cette entité sociale, comme un metteur de feu, mais plutôt un maillon pour un développement durable », a-t-il poursuivi.

Pour le partenaire de cet évènement, Amadou Niane, représentant d’OSIWA en Guinée, il a souligné que « Le FOCOMINES est le lieu par excellence d’échanges, constructifs entre autorités gouvernementales (nationale ou locale), les communautés riveraines et les compagnies minières » avant d’inviter les autres institutions à s’ajouter à eux pour pouvoir accompagner cette organisation dynamique spécialisée dans la réalisation des prochaines éditions.  Car l’idée est de pallier aux problèmes de la gestion du secteur minier en vue d’apporter des recommandations qui pourront favoriser un décollage économique au pays et dans les zones minières en particulier.

Dans sa communication, le représentant du ministre des Mines et de la Géologie, Abdoul Wahab Diakhaby, a remercié Action Mines pour cette initiative remarquable avant de réitérer le soutien inconditionnel de son département envers l’ONG et d’autres organisations qui contribuent à travers ces rencontres dans l’amélioration de la gouvernance minière.

Abdourahmane Mahouly, administrateur de la région de Tikrīt au Niger où intervient le groupe français ORANO, ex AREVA a salué l’initiative  « J’avoue que j’étais très ému par la pertinence du thème et la qualité des participants. Je suis convaincu que nous allons apporter quelque chose ; mais, nous avons aussi beaucoup appris » a témoigné le représentant nigérien.

Mamadou Aliou DIALLO pour GCO

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