Le parti présidentiel est secoué par une vague de divergences de vues. Son unique porte-étendard a annoncé les couleurs, pour une arrivée au fauteuil présidentiel pour la grande finale du 29 juillet 2018.
C’est sous les yeux des députés que le Chef de l’Etat malien a mis un projet en veilleuse : celui de sa candidature. En effet, le groupe parlementaire du RPM a croisé IBK pour faire le point sur les échéances électorales à venir. Malgré les enjeux de l’heure, les relations lors de ce huis clos à la villa des hôtes, n’ont pas été au beau fixe : IBK et sa famille politique ne sonnent pas la même cloche.
Malgré le souci de mieux affronter les défis électoraux à venir, le malaise ne s’est pas estompé. Les élus ayant sollicité un entretien direct avec le locataire de Koulouba, afin de jouer leur participation dans la bataille électorale en cours. Lors des échanges, ils ont indiqué vouloir porter sa candidature, vu qu’il met du temps à se déclarer pour le second bail tant annoncé.
Le concerné va « éconduire » ses députés en indiquant qu’on ne peut le trimbaler contre son gré. Il est allé plus loin en indiquant que les 77% obtenus en 2013, ne sont pas de la seule force de son parti, le RPM. IBK a déclaré désormais vouloir un bloc comprenant toutes les forces favorables à sa candidature. Autrement dit, le RPM n’est plus en mesure de porter seul sa candidature, et devra composer avec d’autres formations politiques ainsi que la société civile.
Pour l’heure, ce refus du successeur d’ATT a créé une crise au sein de son parti. Car BNP et députés se jettent la pierre de ce désaveu. En attendant, il peaufine son futur gouvernement, car l’équipe actuelle sera réaménagée afin d’avoir que des ministres acquis à sa cause.
Les sanctions envers ceux qui soutiennent des candidatures autres que la sienne ont pris forme avec le limogeage de son représentant à la francophonie, candidat déclaré voulant concourir sous les couleurs de l’ADEMA.
Idrissa KEITA pour JMI
Correspondant particulier de JMI au Mali
JMJCopyright © JustinMorel.Info
